Laurent Grand 2011

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Le Grand Raid des Pyrénées 80km, grande et belle aventure !

En route pour Vielle-Aure avec Patrick, Benoît et Thierry. Patrick a fait 8ème l’an dernier et reste sur une excellente année 2011, Benoît découvre enfin le GRP et la distance de 80km, ce qu’il n’a pas pu faire l’an dernier à cause d’une blessure au genou. Thierry a été arrêté par un toubib au dernier ravito de Merlans l’an dernier pour une grosse hypoglycémie et a une revanche à prendre. Moi, je m’étais arrêté en haut du Pic du Midi, blessé avant de commencer !
Cette année, pas un mètre de course du 30 juillet au 14 août …mais de très belles vacances en Tanzanie. Pour positiver, je me dis que ça vaut mieux ça que du sur-entraînement et puis j’ai fait pas mal de rando-trail en juillet. Une petite contracture à la cuisse lors du déménagement sur Bordeaux de mon étudiante de fille m’inquiète un peu mais finalement, même si je la sentirai toute la journée, elle ne m’handicapera pas.
Voilà le programme !

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5h du matin sur la place de Vielle-Aure, le départ nous surprend en pleine discussion. Encore une fois, c’est tout bête mais je vois plein de monde devant et comme je n’aime pas trop être  enfermé, je fais les bordures pour doubler. La montée vers le Col de Portet me semble plus longue que l’an dernier mais plus facile car après une partie raide après Soulan, on arrive sur des crêtes herbeuses que l’on remonte sans difficulté. Des troupeaux de vaches paissent tranquillement. Je monte à un bon rythme mais sans sur-régime en discutant de temps en temps.

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Il fait bien frais au Col de Portet, je suis avec Agnès Francastel, 1ère féminine. On restera pas loin l’un de l’autre jusqu’au col de Sencours puis elle me lâchera peu à peu sans faiblir contrairement à mézigue ! Ravitaillement à Merlans après 1h57’ de course, dans les mêmes eaux que l’an dernier, à la 51ème place. Je me charge les poches de fromage et pain que je mangerai peu à peu. La traversée  passant par le refuge de Bastan, le col de Bastanet, le refuge de Campana jusqu’au barrage de Grézioles est toujours aussi belle. En dehors de la montée au col de Bastanet, on arrive à courir assez souvent même s’il faut regarder attentivement où l’on met les pieds. En montant au col de Bastanet, on prend un petit grain fait d’une petite neige très fine et très légère. Etonnant puisque le ciel n’est pas très chargé.
J’entame ma stratégie involontaire dite du hamster (appellation personnelle), je mange du pain  mais comme il a du mal à passer, sans m’en apercevoir, j’en mets une partie dans la bouche, à l’intérieur de la joue gauche plus exactement ! Ce qui me permet d’en mâcher régulièrement…quand j’y pense ! Avec un peu d’eau, ça passe !
En arrivant à Artigues, on passe par un superbe passage en sous-bois d’où l’on admire la cascade de Garret. Tout va bien pour l’instant alors que l’an dernier, à cet endroit, j’envisageais déjà fortement l’abandon !
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Arrivée à Artigues où je prends le temps de bien ravitailler puisque j’ai prévu de m’arrêter au ravito de Sencours qu’au retour du Pic. J’ai gagné pas mal de place mais ce n’est pas forcément une bonne chose…Je m’en apercevrai entre Tournaboup et le col de Portet ! J’y passe 33ème en 4h14. Il va falloir maintenant avaler les 1700m+ jusqu’au Pic du Midi, il faut rester zen !
Contrairement à la longue piste de l’an dernier, on monte directement le long de la cascade d’Arize, magnifique elle-aussi. C’est très raide et humide mais mieux que la piste de l’an dernier. Je monte régulièrement jusqu’au col de Sencours avec une petite baisse de régime sur la fin puisque je me fais rattraper et doubler. Je regagne des places en shuntant le ravito. Les premiers ont déjà fait l’aller-retour, je croise Yves Tabarant, 62 ans, en 5ème position !! La montée sur le Pic est toujours aussi vilaine, heureusement l’arrivée au Pic est quand même plus sympa et  impressionnante. Dommage, des nuages cachent le panorama et en plus, il fait plutôt frais ! L’an dernier, je m’étais arrêté là. Cette année, je bipe et je repars vite ! (31ème en 6h50) J’ai du mal avec le début de la descente mais après ça va mieux quand c’est moins raide. Je m’arrête un peu au ravito. Il y a pas mal de monde. Du coup je mets un peu  plus de temps que prévu. Je repars mais très vite après avoir quitté la piste, je m’arrête, j’ai trop mal au gros orteil gauche. Depuis le début, j’ai eu la flemme de m’arrêter pour bien resserrer l’avant de la chaussure mais là, je suis vraiment obligé, j’ai trop mal ! Ouf, je repars, ça va beaucoup mieux mais trop tard, l’ongle est déjà rouge foncé ! Je me traite de tout à voix haute…bon, ça va, je suis seul !
L’arrivée sur Tournaboup se fait un peu longuette ! La dernière fois que j’étais passé par là, c’était skis aux pieds et ça allait franchement plus vite ! Beaucoup de monde autour de la grande tente  qui encourage ! C’est plein au ravito puisqu’on rejoint les coureurs de l’ultra qui ont l’air tous très fatigué, je n’ose pas m’asseoir pour leur laisser la place. Je suis 33ème en 7h55. Je repars avec toujours du pain, du fromage et du jambon dans les poches ventrales du sac ! Au milieu de tout ça, le téléphone est dans un drôle d’état. Je sens que les forces me quittent peu à peu et même si tout le monde marche, il y en a qui marchent plus vite que moi…et en discutant !